IZNOGOUD
Dans un document de travail inédit, René Goscinny présente ainsi « Les aventures du calife Haroun el Poussah », qui deviendront par la suite « Les aventures d'Iznogoud ». Il décrit précisément à quoi doit ressembler Iznogoud et quels sont ses traits de caractère. La recette du succès ?
« Deux personnages sont les vedettes de cette série. Haroun El Poussah, calife de Bagdad, qui est très bon, très gros, pas très intelligent, qui ne fait rien, et le fait bien. Le grand vizir Iznogoud, qui est petit, maigre, et horriblement méchant. Iznogoud n'a qu'un rêve : devenir calife à la place du calife. Le sujet est donc très simple : Iznogoud, dans chaque épisode, trouvera un moyen infaillible de se débarrasser du calife, et ce moyen se retournera infailliblement contre lui. Le calife ne s'apercevra jamais de rien, et persistera à appeler son ignoble grand vizir " Mon bon Iznogoud ».
« Iznogoud sera aidé dans ses entreprises par son homme de main Dilat Laraht, qui lui servira souvent de cobaye. Dilat ne croit pas à la victoire de son maître, et essaiera sans succès de le dissuader. Dans cette parodie des Mille et Une Nuits, les décors devront être très simples et stylisés. Les costumes, des costumes de turquerie. Nos héros sont un peu minables, et un repas somptueux est constitué par du poulet. Quatre ou cinq citoyens représentent le peuple en délire ; quatre ou cinq soldats, la garde du calife. Les truquages sont très simples. »