KILILANA SONG
Un bateau transportant une cargaison illicite dans ses cales a une avarie dans les eaux territoriales kenyanes où il n’a pas l’autorisation de naviguer. Là où ça se gâte, c’est quand la police maritime l’accoste et décide de le remorquer jusqu’au port. En son for intérieur, et pas seulement, le capitaine fulmine, il perçoit très bien les emmerdes à venir. Ailleurs, un vieil homme édenté, la chevelure broussailleuse, s’éveille et s’extirpe hors de sa hutte perdue dans la savane. Après ce qui semble son rituel matinal, il prend une frêle embarcation et s’éloigne de la mangrove et de sa dense végétation pour gagner l’immensité de la mer. Encore ailleurs, dans la ville portuaire de Lamu, Naïm, un petit garçon de onze ans fait tourner son grand frère en bourrique. Ce dernier s’est mis en tête de le remettre dans le droit chemin, celui de la madrasa et de la religion, ce qui n’est pas une mince affaire, car le jeune Naïm semble plein de ressources. Leur quotidien est fait de courses poursuites dans la ville et, pour le plus jeune des deux, de rencontres propres à l’école de la rue. Trois destins appelés à se croiser.